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Pour la quatrième année consécutive, Eagles organise, jusqu'à lundi, la " Place To Be ", un rassemblement géant de fous de logiciels. En invité de marque : l'extraterrestre de Roswell.
Pendant cinq jours, du 22 au 26 Août, l'Auberge landaise se transformera en un véritable antre de l'informatique. Dès ce matin, " The Place To Be " débute pour la quatrième année consécutive grâce à l'association Eagles.
Cette manifestation est une Coding party multimachine au cours de laquelle les musiciens, graphistes et codeurs se retrouvent, non seulement pour échanger des idées, des routines, des logiciels du domaine public, mais aussi pour s'affronter dans de nombreux concours. Ce marathon informatique durera 101 heures non-stop !.
200 à 300 participants, attendus d'un peu partout avec leur ordinateur sous le bras, seront coupés du reste du monde durant cinq jours. Cette idée très originale a germé du cerveau d'une douzaine d'étudiants, Montois pour la plupart, férus de multimédia. Eagles existe par leur faute, mais on ne peut leur en vouloir tant ils représentent une bande de joyeux drilles, prêts à tout pour partager leur passion dans une ambiance décontractée.
Cette année, la vedette du plus grand rassemblement informatique du Sud-Ouest, a pour nom Roswell. Sa fonction : extraterrestre très médiatisé. Ainsi, samedi à 23 heures, le crash de l'extraterrestre de Roswell est prévu dans le bassin du parc Jean Rameau. A 23h15, se déroulera un cours de dissection sur l'extraterrestre de Roswell, Lundi prochain, à 21 heures, les gens encore présents à l'Auberge landaise seront enfermés dans la soucoupe volante de l'extraterrestre.
Plusieurs concours attendent en outre les participants.
Concours graphismes : il concerne toutes les machines, sans aucune limitation de taille ni de nombre de couleurs. Les dessins doivent être remis sur une disquette formatée MS-DOS (DD ou HD), aux formats IFF/LBM, GIF ou TGA non compressés. Le thème s'intitule : " Les animaux fantastiques et imaginaires ". Bien entendu, les extraterrestres de Roswell sont acceptés.
Concours raytracing : également multimachine, le thème, la taille et le nombre d'images restent libres. Il faut remettre les images sur disquette MS-DOS (HD ou DD). On peut créer une image simple (formats TGA non compressés, IFF/LBM, GIF ou JPG), ou une animation (FLI ou FLC).
Concours musiques : toujours multimachine. Les musiques présentées doivent être des sound tracks. La limitation en taille des modules est fixée à 1,44 Mo non packés. A retenir deux concours : un limité à 4 voix, et l'autre à 32. Les disquettes MS-DOS doivent avoir comme format : MOD, DTM, GTK/GT2, XM ou S3M.
Concours démos : ils se feront sur Amiga, Atari ST, Falcon ou PC.
Cette Coding party permet aussi d'échanger des programmes sur de vieilles marques d'ordinateurs, maintenant presque tous disparus. On peut y trouver un tas de bonnes affaires e d'astuces, comme des solutions à des jeux. L'Auberge landaise devient une salle équipée d'une sonorisation complète, de plusieurs écrans 95 cm et d'un grand 4 par 3. Parmi les forums, à remarquer la présence des stations Silicon Graphics, un fabuleux Amstrad CPC et un accès Internet gratuit.
Professionnels et amateurs mangeront et boiront sur place. Pour les moins résistants, un immense gymnase équipé de tapis de sol sera à leur disposition nuit et jour. Tous sont donc près à affronter à la fois le sommeil... et Roswell.
Renseignements : 24h/24 du 22 au 26 août. Tél. 58 06 10 38 ou 58 75 28 95. Prix d'entrée : 70 F avec réservation, 100 F sans réservation et 10 F pour les visiteurs.
Laurent BONAMY
Photo N&B: X-Ray, Solsys, Cals'n.
(Article paru dans le journal Sud-Ouest 19A 22/08/96)
Depuis mardi, les ailes d'Eagles (aigles en anglais) se sont déployées sur l'Auberge Landaise. La caravane des fondus de l'informatique grossit de jour en jour. Ils arrivent de toute la France pour s'éclater ensemble.
A en voir tous ces jeunes agglutinés sur les micros-ordinateurs des troisièmes rencontres organisées par Eagles, il semble que le monde des fondus de la disquette a évolué aussi vite que le matériel. Ce n'est plus le boutonneux informatique binoclard, non. A Mont-de-Marsan, c'est un rassemblement de jeunes, aux allures plutôt cool, voire "baba" pour certains.
Etranges même, parfois... Mercredi, une bande de jeunes femmes à la dégaine pour le moins bizarre se sont présentés à l'entrée. Il faut savoir que dans ce monde que l'on dit sexiste, les filles désirant participer aux concours de graphisme ou de musique ne paient pas l'entrée. La supercherie est vite découverte. Il s'agit du groupe Trio venu tout droit de Vendée, une bande de copains musico-programmeurs aux cheveux longs attachés avec un élastique, déguisés en femmes pour passer le cerbère de service gratuitement.
Du coup, chose inattendue pour les organisateurs, ils ont sorti non seulement leur "matos" informatique mais aussi leurs instruments de musique. Profitant du soleil, batterie et guitare, ils s'installent à l'extérieur, devant les portes fenêtres de leurs petits camarades qui, eux, préfèrent montrer aux autres les derniers jeux ou démos qu'ils ont en poche.
Deuxième constat qui bouleverse les données trop vite
acquises sur ce petit monde du virtuel, le bruit. Jusqu'à présent, tout
le monde aurait parié que l'on entendrait une mouche voler dans une pièce
où une centaine de personnes branchées informatique tapotent frénétiquement
sur le clavier. Eh bien, ce n'est plus le cas. A l'Auberge Landaise, entre
le groupe Vendéen et la musique des nombreux jeux vidéos des uns et des
autres, pour le calme et le silence, c'est raté. Il n'y a plus aucun doute,
ils sont vivants !
Stéphanie Arnaud.
Photo N&B: Bloody dans le fond à gauche avec son T Shirt à rayures.
(Article paru dans le journal Sud-Ouest 19A 02/08/95).
Jusqu'à demain, les fanas d'informatique affluent à Mont-de-Marsan pour un rassemblement informatique, la troisième édition de la Coding party landaise.
Cinq jours de folie virtuelle, c'est le programme imposé, depuis mardi, par Eagles (signifie aigles en anglais), une association montoise d'informatique, à tous les fous de l'image de synthèse et du CD-ROM qui se sont donné rendez-vous à Mont-de-Marsan dans les Landes.
"Bécanes" sous le bras, ces nouveaux princes de la disquette, venus de toute la France, ont évolué aussi vite que le matériel. Le poncif du jeune génie à lunettes coincé dans son monde est dépassé depuis longtemps. Aujourd'hui, ils sont amateurs de rock à tendance Nirvana ou Cranberries. Certains ont adopté le look cheveux longs et pantalons africains bariolés.
Comme le groupe Trio, arrivé tout droit de Vendée, une bande de copains branchés "computer". Mais leurs valises contiennent aussi batterie, guitare et basse. C'est aux sons de leurs compositions musicales que leurs camarades de jeux préparent le graphique (une seule image statique), la musique ou la programmation (association du son et de l'image) qu'ils soumettront à l'appréciation d'un jury avant la clôture de la manifestation, demain.
En attendant, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ces fanas d'informatique sont réunis à l'Auberge landaise où ils jouent, dorment et mangent.
Certains profitent des bancs du parc Rameau pour faire la sieste quand la chaleur se fait plus douce.
La nuit, la réunion est fermée aux visiteurs. Ils restent entre eux, en famille pour regarder des "Manga", le nouveau virus des connectés. Ce sont ces fameux dessins animés japonais, totalement créés sur micro-informatique, remplis de violence et de sexe. Ceux-là même que le Japon vend au "Club Dorothée" coupés de moitié au montage.
Ah ! comme le monde de l'informatique a bien changé !
Stéphanie Arnaud.
Photo couleur: JPS, Astrid, Brainwasher, Scarface, Cals'n, inconnu.
(Article paru dans le journal Sud-Ouest 19A 03/08/95).
L'association informatique Eagles organise une rencontre festive durant cinq jours autour des joies de l'ordinateur
Fini l'image d'Epinal de l'informaticien coincé dans ses vêtements datant des années 50, épuisé le cliché du boutonneux au langage indécodable, terminé le poncif qui consiste à croire qu'il faut sortir de Polytechnique pour bavasser sur Internet...
Toujours sceptique ? Pour définitivement se convaincre que les férus de l'ami Mac ou autre PC sont aussi gais et hestayres que les autres, il suffit d'aller à l'Auberge landaise pour les Troisièmes rencontres d'Eagles qui auront lieu du 31 juillet au 4 août. Les meilleurs graphistes, programmateurs (!) ou musiciens se retrouveront pour délirer ensemble à l'aide de souris et autre CD-Rom.
La grosse majorité des participants arrive munie de son matériel pour en faire profiter tous les autres. Et, durant ces cinq jours, croyez-vous que ce petit monde réfléchit à des formules sinueuses ?! Que nenni, on pratique le concours de flipper et, plus fun encore, on joue au lancer de disquette; devinez, celui qui la lance le plus loin a gagné. Nos informaticiens auraient-ils les neurones fondus ? Aussi bizarre que cela puisse paraître, ils s'amusent.
Les néophytes sont rigoureusement invités à venir découvrir ces joies qui leur sont encore inconnues. Cette année, en plus, la joyeuse bande d'Eagles (Stéphane, Astrid, Jean-Philippe, Bertrand et Thierry) a l'honneur et l'avantage de présenter une station graphique "Silicon Graphics" qui a, notamment, servi à créer les dinosaures de Jurassic Park. Tout un programme d'innovation qui promet d'en mettre plein les mirettes.
Quand à Internet, ce nom barbare qui envahit les médias depuis un bon moment, il n'aura plus aucun secret pour les visiteurs débutants. Les jeunes organisateurs, dont la moyenne d'âge est de 21 ans, ont pensé à tout. Cette année, il y aura un poste d'information où l'on décortiquera tout pour vous. Plus fort encore, les animations durent 24-heures-sur-24, avec bar-buffet à la clé. Rien ne se passe dans le calme, comme on pourrait le croire. Stéphane, l'animateur de service, a réussi l'exploit de recevoir deux pétitions dans la même journée. La première pour qu'il chante (100 signatures), la deuxième pour qu'il se taise (200 signatures !). De quoi devenir amoureux de la disquette, non ?!
Ces fous du micro profitent des autoroutes de la communication
pour se faire connaître. Ils ont créé un serveur Minitel pour tous les
branchés des Landes. Il s'appelle Cybernet Landes. Il permet à tous les
fanas de discuter d'informatique ou d'autre chose, d'ailleurs. Il suffit
d'appeler le 58 79 47 47.
Stéphanie Arnaud.
Photo: Brainwasher, JPS, Astrid, Cals'n.
(Article paru dans le journal Sud-Ouest 19A 26/07/95).
A l'Auberge landaise, du 16 août à 10 heures, jusqu'au
19, à 16 heures, aura lieu en non-stop une grande fête informatisée.
Aidés par le groupe informatique EKO, une radio locale et de nombreux commerçants, l'association Eagles prépare quatre jours et trois nuits d'images informatiques. Jean-Philippe Sallière, Eric Pierson, Stéphane Navailles, Frédéric Picard, Astrid Larroque et Alexandra Berthe se sont employés à l'organisation de ce rendez-vous.
"The Place to be again", nom du rassemblement de cette année, ne réunira pas moins de 250 programmeurs sans compter les nombreux visiteurs. Les Landais semblent très "informatisés" car ces chiffres représentent un record pour des rencontres de ce genre. En outre, ce rendez-vous a largement dépassé les frontières landaises car ce sont plusieurs pays européens qui sont représentés à Mont de Marsan. On attend même, cette année, la présence de deux Américains.
Cette coding party (c'est le nom qui désigne ce genre de rencontre) réunira donc pendant quatre jours et trois nuits les meilleurs programmeurs, graphistes et musiciens sur ordinateur.
L'intérêt de cette rencontre réside dans un échange d'idées et de routines (programmes conçus par les participants) et dans la participation à un concours qui récompensera le meilleur programme.
Il est bien entendu que la réunion ne sera pas austère mais bel et bien festive. On se souvient d'avoir vu, l'an dernier, dans le parc Jean-Rameau, une grande farandole d'allumés de l'informatique. Il y aura du spectacle: participants et visiteurs pourront admirer, sur grand écran, le produit de l'alliance son-image-programme.
C'est à travers des clips musicaux que l'on verra comment les programmeurs ont poussé au maximum leurs ordinateurs pour découvrir leur capacité à mettre des images en trois dimensions. Ces procédés sont déjà fort utilisés: tous les clips vidéos s'en servent et la techno, ça dit forcément quelque chose !
Un service de restauration est prévu sur place ainsi que l'hébergement et la douche dans le gymnase du lycée Victor-Duruy (voisin de l'Auberge landaise).
Pour les inscriptions, demander Stéphane, entre 16 heures
et 18 heures, au 58 06 18 18.
Photo N&B: Astrid, Jean-Philippe et Stéphane, organisateurs du rassemblement (Photo Jean-Louis Duzert).
La "coding party", réunion informatique, en mauvais français, qui s'est achevée hier, aura attiré près de deux-cents amateurs.
Depuis "Wargames", l'un des premiers films à dresser le portrait du génie informatique, on ne peut s'empêcher de les imaginer jeunes, très jeunes, à peine dix ans, de sexe masculin, déjà frappés d'une forte myopie corrigée par des lunettes colorées, et fascinants mais absents, tant l'écran les absorbe. Nul besoin de se rendre à la "coding party" (1) organisée par le groupe Eagles à l'Auberge landaise, un des plus importants de la région qui s'est achevé hier, pour tenir la preuve que le trait est forcé.
Pourtant, on ne pouvait compter parmi les quelques 200 personnes présentes qu'une fille. Et, en effet, leur concentration est telle que rarement tant de personnes produisent si peu de bruit. Mais là s'arrête là correspondance avec la légende.
La génération Atari, Amiga, ou Macintosh (2) a eu le temps de vieillir et de passer à la vingtaine. Et, dans ces codings parties, l'équivalent des salons d'aquariophiles ou de toute autre sorte d'amateurs, il est moins question de génie que de technique.
Les adeptes, de façon assez ordinaire, s'y rendent pour se connaître et se reconnaître, échanger et concourir. Avec ou sans leur matériel, dans ce cas, on leur loue une "bécane", ils s'informent sur la dernière carte d'accélération pour Falcon, et passent jour et nuit - la salle est ouverte 24 heures sur 24 - à concevoir un graphique (une seule image statique), une musique (proche de la techno), ou une programmation (association du son et de l'image) qu'ils soumettront à l'appréciation d'un jury avant la clôture de la manifestation.
Il signe ZALTOR et ça le fait rire. Fabrice Caillaud, 21 ans, portrait type de l'étudiant de Centrale Paris, qu'il intègre d'ailleurs en septembre, s'amuse à se distraire joue de facilité avec la complexité. Un an après avoir acheté son premier ordinateur, il conçoit son premier jeu d'aventure. Il le baptise SDAW, même si ça ne veut rien dire, et l'envoie à une maison d'édition parisienne. Le jeu est édité et commercialisé en 1990, alors qu'il est en première F3 au lycée Gustave-Eiffel à Bordeaux. "Mes débuts dans l'informatique", résume-t-il.
Avec la vente de SDAW, un gain de près de 10000 francs, Fabrice Caillaud a changé de matériel et a rejoint un groupe informatique, NBC, qui rassemble des membres de Bordeaux et de Nantes, et pour lequel depuis près de trois ans, il réalise des graphiques. Les quinze membres amateurs de NBC, associant leurs compétences, réalisent des "démos", sortes de films informatiques, pour le domaine public. Sans droits d'auteurs, copiables à merci, les démos circulent librement entre groupes informatiques. Artificial Paradise, une de leur création a remporté la deuxième place dans une coding party parisienne au mois d'avril.
Fabrice Gaillaud qui sonde les capacités de son ordinateur
entre quatre et six heures par jour en période de vacances, représentait
seul NBC à Mont-de-Marsan. Un de ses graphiques réalisé dans l'urgence,
il n'était pas achevé quelques heures avant le concours, a remporté le
premier prix. Un autre, d'inspiration libre, a raflé le troisième prix.
Un dilettante représentatif de la population des coding parties.
Christine Larrazet.
(1) Abus de langage d'inspiration anglaise ne souffrant pas de traduction, comme l'ensemble du langage informatique, mais dont l'interprétation lointaine pourrait être: rassemblement informatique.
(2) Marques d'ordinateurs.
(Articles parus dans le journal Sud-Ouest. 29/08/94, 2
è article le 20/08/94).
Articles parus dans le journal Sud-Ouest. Recopiés par
DADU / EAGLES. Ces articles contiennent quelques erreurs
techniques. Mais ils montrent les grandes lignes.